On ne s’imagine pas de l’impact que l’insécurité peut avoir dans notre vie, et ce surtout quand cette insécurité nous envahit, prend toute la place et envahit les autres. Ce genre de situations peut avoir des impacts relationnels importants, comme la jalousie maladive.

L’insécurité peut surgir dans différentes situations et à différents moments de notre vie. Il est difficile de déterminer un moment précis dans lequel l’insécurité envahit, car cela dépend de nombreux facteurs tels que le contexte socio-économique, politique, personnel et relationnel.

Si un jour, tu m’avais dit que les retards à répétition de mon père qui parfois arrivait avec plusieurs heures de retard et que même il ne se présentait pas contribueraient à me rendre si insécure…! Non, je ne suis pas jaloux, mais, je porte cette zone de sensibilité qui m’a nuit pendant longtemps.

Oui, j’avais 9 ans à l’époque et mes parents étaient divorcés et mon père devait venir me chercher chaque fin de semaine, le vendredi. J’attendais avec ma petite valise dans le portique de notre bloc appartements et mon père appelait à chaque heure ma mère pour lui dire qu’il serait en retard. J’ai appris plus tard, par mère, que mon père avait un problème d’alcoolisme et que s’il me faisait attendre, c’est en fait qu’il était à la brasserie avec ses amis.

Comme je vous l’ai déjà mentionné, dans mon cas, le *CHECK ENGINE* allumait par le silence, le boudage, le refoulement. Je me coupais complètement de la relation à l’autre quand je souffrais. En fait, je me coupais de moi, parce que la souffrance était trop grande et prenait toute la place.

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Définition du CHECK ENGINE : Qui veut dire « mécanisme de défense » selon mon approche ANDC ^MC.

Colette Portelance en fait mention dans ses ouvrages ainsi :
Le mécanisme de défense est dans la conception de l’ANDC ^MC un moyen inconscient utilisé par le psychisme pour se protéger contre la présence des émotions désagréables qui émergent du processus relationnel réel ou imaginaire.
Source : Livre Relation d’aide et amour de soi, Les éditions du CRAM, 2005 (page 190)

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Bon, vous me direz qu’elle est le lien entre les retards de ton père et la jalousie maladive?

Le point commun, c’est l’insécurité que cela a créée chez moi. Cela a créé une zone de sensibilisation qui a laissé des traces profondes. Donc, encore aujourd’hui, quand je suis laissé dans le vide, ou lorsque quelqu’un arrive en retard, ça réveille cette zone sensible.

Je peux réagir encore *CHECK ENGINE* en refoulant, en jugeant, en restant dans le non-dit, en me créant un personnage; tous des comportements défensifs qui me maintiennent loin de la satisfaction de mon besoin de sécurité et d’être rassuré. Il y a tout de même une lumière au bout du tunnel car, tu n’as pas besoin d’être thérapeute pour développer cette habileté à t’occuper de ton insécurité.

Parfois un texte, une formation, une thérapie peuvent t’aider à te responsabiliser et vivre plus d’harmonie dans tes relations.

La personne qui a un comportement défensif de jalousie est très souvent une personne qui porte une zone sensible d’insécurité en lien avec une blessure de trahison (en relation affective, d’amitié, personnelle, d’affaires et même familiale).

Les personnes souffrant de jalousie maladive, porte une insécurité non reconnue et empreinte de peurs souvent imaginaires. En fait, les scénarios imaginaires que la personne entretient contribuent à dramatiser des peurs très souvent irréelles allant même parfois déformer la réalité.

Elles vont très souvent envahir le territoire psychique en questionnant, en enquêtant, en fouillant dans le téléphone de l’autre ou même en géolocalisant les personnes.

Les gens qui cherchent à contrôler l’autre, le changer, parce que dans sa façon d’agir n’est pas adéquat selon moi… Eh bien, ce type comportements déclenche mon insécurité, rendant la situation trop souffrante. Les différents mécanismes de défense *CHECK ENGINE* cités plus haut se mettent en place de façon inconsciente et ont un impact réel dans mes relations.

La personne passe très souvent par ce qui est extérieur à elle, en travaillant sur l’autre et en voulant le changer : « Si elle ne faisait pas cela, je ne serais pas jaloux! » C’est vrai que cela contribuerait à favoriser une harmonie relationnelle et peut-être même de rassurer ou sécuriser.

La recette n’est pas dans l’autre!

Avoir un besoin sur l’autre « j’ai besoin que TU », fais en sorte qu’on rende l’autre responsable de notre besoin d’être rassuré. Si l’autre ne répond pas adéquatement à notre besoin, on est validé que c’est lui qui n’est pas correct! Nous entretenons ainsi un rôle de victime.

Pour être en mesure de retrouver son pouvoir et sa liberté intérieure, le chemin que la personne doit emprunter est un parcours de conscience de soi, de responsabilisation et d’affirmation responsable de son vécu (peurs, sentiments) et de ses besoins.

Donc, les gens me demandent très souvent, « comment on fait ça, s’occuper de ses besoins »?

Le chemin vers ses besoins passe par la conscience de soi, de ses facteurs déclenchants et des insatisfactions dans nos relations affectives ou interpersonnelles.

On attire le contraire de ce que l’on recherche, le rejet au lieu de l’amour, le sentiment de ne pas être important pour l’autre plutôt que de se donner de l’importance en s’occupant de nos besoins. On se sent abandonné? Mais c’est nous que l’on abandonne.

Plusieurs traits de caractère définissent la personne insécure :

• Une forte capacité à entretenir des scénarios imaginaires et déformer la réalité.
• Une difficulté à s’arrêter à ses peurs et les accueillir (peur du rejet, peur d’être abandonné, peur de ne pas être important pour l’autre).
• La personne insécure a un fonctionnement défensif *CHECK ENGINE* de boudeur, elle reste dans le silence pendant des heures, parfois des jours.
• Elle fait des listes et prévoit, cherche un contrôle sur l’extérieur d’elle-même.
• Elle a un contrôle sur elle-même (trouble alimentaire, TOC).
• Elle cherche à contrôler l’autre, enquête, questionne (jalousie maladive).

Les personnes insécures, ont un manque d’estime et ressentent très souvent de la culpabilité. Elles se sentent coupables d’avoir des besoins. Ça devient donc difficile de s’occuper de leurs propres besoins. Elles ont plus de facilité à s’occuper des besoins des autres car c’est moins confrontant.

Oui, mais comment s’en occuper?

L’insécurité demande à être apaisée, tout comme l’agressivité, parce que l’intensité augmente au même rythme que les défensives. Quand les peurs s’affolent et prennent toute la place, la situation devient difficile à gérer car on doit s’apaiser Un peu comme appliquer une crème sur une brûlure.

L’astuce? Respirer, accueillir l’émotion et départager les peurs réelles des peurs imaginaires et surtout s’assurer que cela permet de revenir dans la réalité.

Exemple de construction de scénario imaginaire destructeur :

Moi et ma blonde ont a eu un conflit. J’ai peur que ma blonde me laisse? Elle m’a dit je suis tannée de nos chicanes! Ça y est….elle est tannée, elle va me laisser, je vais me retrouver seul, je ne vaut rien, etc.

La réalité maintenant :

Ça fait 2 ans que nous sommes ensemble. Nous avons un enfant, une maison, des projets et elle m’a texté ce matin suite au conflit d’hier soir en me disant : je t’aime mon amour.

Quand le CHECK ENGINE s’allume

Les défensives sont un indicateur clair qu’il se passe quelque chose. Donc, plus je suis conscient de mes réactions défensives *(CHECK ENGINE), plus ça va m’aider à faire le chemin vers mon vécu (mes émotions, peurs, sentiments) et ça me permettra ainsi de faire le chemin vers mon besoin d’être rassuré, sécurisé.

Si je reste sur le déclencheur, je perds mon pouvoir!

Si je reste dans un fonctionnement défensif *CHECK ENGINE* je perds mon pouvoir!

Ça demande d’accueillir mes fonctionnements défensifs.

Ça demande d’accepter que je ne sois pas capable de m’accepter en ce moment dans ce fonctionnement.

Ça demande parfois d’être accompagné dans un processus thérapeutique pour y voir plus clair!

Ça demande de développer des habiletés relationnelles et communicationnelles.

Ça demande de s’engager dans un processus de connaissance de soi.

Ça demande le courage de changer pour être libre avec soi et dans nos relations.

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