Processus de changement créateur – La prise de conscience

La prise de conscience, un élément essentiel

Dans le cadre d’une démarche thérapeutique avec un TRA, thérapeute en relation d’aide par l’ANDC, l’aidé peut s’attendre à ce que le thérapeute respecte son rythme de croissance personnel. On ne peut forcé le processus dans un travail de connaissance de soi, de laissé aller un personnage ancré dans notre psychisme depuis plusieurs années et de faire renaître la vrai personne, demande de cheminer à un rythme, ce n’est certe pas une course que d’apprendre à se connaître, le travail de toute une vie! La première étape de ce processus de changement est la prise de conscience. Franchir les étapes du processus une marche à la fois.

La prise de conscience de ce que l’on vit soit au niveau de nos émotions ou de nos sentiments.

  • Trouver son équilibre émotionnel. Au cœur de l’intelligence émotionnelle, l’équilibre émotionnel dépend de la confiance en soi et de sa conscience émotionnelle. …
  • Entrer en contact avec ses émotions consiste à ressentir ses émotions et à les nommer. …
  • Reconnaître le pouvoir de l’émotion.

La différence entre les émotions et les sentiments :

Une émotion, ça apparaît et disparaît, contrairement à un sentiment qui s’installe, et ce souvent à notre insu.

L’émotion est un phénomène psychologique naturel, on ne choisit pas de vivre ou de ne pas vivre.

Selon Wikipédia :
L’émotion est une expérience psychophysiologique complexe et intense (avec un début brutal et une durée relativement brève) de l’état d’esprit d’un individu

  • trouble subit, agitation passagère causée par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc. : parler avec émotion de quelqu’un.
  • Réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement.

Les sentiments :

Les sentiments  bien qu’ils soient différents, les émotions et les sentiments sont intimement liés. Les sentiments font vivre toutes sortes d’émotions et, à l’inverse, les émotions peuvent générer des sentiments. Par exemple, si tu as peur du chien du voisin (émotion) parce qu’un jour il t’a mordu, il se pourrait que par la suite tu développes de l’insécurité (sentiment) à la seule vue d’un chien.

Les émotions sont liées à la personnalité de l’individu plutôt qu’aux évènements extérieurs.

Les émotions se loge quelque part dans le corps, elle ne disparaît pas, elle se loge dans notre psychisme et se manifeste sous une forme ou une autre et parfois en se déchargeant en violemment ou dangereusement.

Pour prendre conscience de ses émotions et bien, ça passe la connaissance de soi, par le ressenti, par l’observation de ses émotions.

Tant que nous n’aurons pas mis de la conscience sur ce qu’on vit on va rester prisonnier et nous n’aurons aucun pouvoir sur nos réactions.

La prise de conscience de nos émotions est un processus à apprivoiser, comme je travaille en gestion de l’agressivité et que je demande toujours à mes clients d’apprendre à gérer leur colère et ça commence par le ressenti dans le corps.

Lors de la première rencontre, je leur demande toujours :

Toi la colère ça se vit comment dans ton corps ? Physiologiquement je parle, comment ça se manifeste ?

Pour la plupart,  ce sont des signes de chaleur dans la poitrine, des poings ou mâchoires qui serrent.

Tu vois, c’est la porte d’entrée de l’écoute de ses émotions.

Comme homme nous avons été habitués de réprimer nos émotions, un homme doit être fort, dur, protecteur. Un homme ne pleure pas, ne demande pas d’aide, ne craque pas. Rien de pire que les injonctions à être de « vrais hommes » bien solides, bien sexistes.

Rien de pire et pourtant, depuis très longtemps et encore maintenant on enseigne aux petits garçons à réprimer leurs émotions, à ne pas montrer leurs faiblesses sous peine d’être « traités de filles ». Ce phénomène entretient le patriarcat et la masculinité toxique.

Les gars nos mécanismes de défense, les petits soldats qui se mettent en place pour ne pas vivre nos émotions. Il y a le plus populaire, le refoulement, la fuite qui peut mener vers l’autodestruction, la rationalisation, la banalisation et les personnages.

 

Normand Faubert TRA
Thérapeute en relation d’aide, spécialiste en gestion de la colère